abrogation ? modification ? réécriture ?
Ce projet de loi, que peu de gens ont lue, a 4 rubriques à rejeter :
- Le Tiers Payant Généralisé (TPG), c’est déjà un peu fait : Hollande a dit que cela se ferait quand cela serait au point ; très habile, ce peut-être dans 1 mois ou dans 2 ans, cela dépend de ce qu’on met dans le cahier des charges du TPG : par exemple : les ACS pour appâter le chaland… ?. Mais pendant ce temps, Madame Touraine vient de nous présenter un échéancier qui démontre l'absence de concertation.
- Le service territorial de santé au public (STSP) et le service public hospitalier (STH) : on provoque la guerre public/privé sans comprendre qu’il faut leur donner les équitables moyens d’assumer leurs missions et garantir leurs complémentarités naturelles.
- Les pleins pouvoirs aux ARS : inutile si le pilotage de l’ARS est éthique, dramatique si ce pilotage est « soviétique », parisien et énarquien.
Tout doit partir d’initiatives régionales basées sur le vécu et l’expérience, sur les points de ruptures constatés dans la chaine des soins et nous avons tous nos histoires de chasse. C’est un peu une démocratie participative sanitaire
- Les délégations de tâches : c’est la vente à la découpe avec un Power-Point 3.0 de la DGOS , la déconstruction de nos métiers sur des critères purement organisationnels avec un zeste d’arrière-pensée financière : consternant alors qu’entre nous les réponses se feront harmonieusement.
Alors :
Abrogation : non car la loi n’est pas promulguée ;
Modification : non, car cela fait : coup de peinture de seconde couche, cela sent l’arnaque.
Réécriture : non, c’est le rédacteur ou la rédaction qu’il faut changer car l’écrit actuel est le fruit d’un dogmatisme administratif aveugle, absurde et poussé à son paroxysme.
Alors, Changement de paradigme :
Tout cela doit être inséré dans une optique de concertations régulières entre les intervenants avec réévaluations des moyens en fonction de la progression vers les objectifs, c’est « mon » Ségur de la Santé. C’est ainsi que fonctionne toute entreprise moderne et efficace : un partenariat basé sur l’expérience du terrain avec des objectifs révisables ou les différences entre les partenaires sont un atout pour avancer
C’est la fameuse roue de Déming, si chère à la HAS, mais applicable à tous y compris et surtout à l’administration.
Il faut dissocier l’objectif de rénovation du système de santé qui est à 10 ans et des « réglages » qui sont à 18 mois.
Mais LE problème sera la sortie de cette crise dans un contexte d’élections URPS : Quel crétin de fonctionnaire n’a pas réfléchi à la bombe que représentait la conjugaison de la loi de santé et des élections syndicales médicales ?
La « surenchère » syndicale peut impacter directement la qualité des négociations qui se tiennent actuellement. Et je sais que je ne vais pas plaire en écrivant cela.
Il faut que chacune de nos centrales dépasse ses arrières pensées URPSiennes.
Si le mouvement actuel accouche d’une môle, tous y perdront en voix et en crédibilité
Si le mouvement actuel permet une renaissance de nos engagements de médecins, tous y gagneront.
Notre atout : des Présidents de Centrales Syndicales remarquables et complémentaires.
Le Ministère est aux ordres de Marisol Touraine
Matignon est hors course
Reste l’Elysée et une « oreille » médicale.
Rien n’est impossible, rien n’est garanti.
Pour l’instant : il faut 50.000 « médecins » dans la rue minimum. L’Elysée n’a plus que ce critère, le 49/3 est utilisé.
Mais le pouvoir a peur de prendre des décisions
Mais le pouvoir a peur de se tromper
Mais le pouvoir est rassuré par ses énarques qui contrôlent, dissèquent notre exercice et enterrent nos ambitions
Tous les ORL seront dans la rue le 15 mars pour leurs valeurs
Date de rédaction : 7 mars 2015 10 h 07