Le Conseil National de l'ORL a pris connaissance du communiqué du LIEN sur la désinfection des sondes d'échographie (AFP 13/01/09). Il est surpris du manque de rigueur de l'argumentation développée et des assertions erronées qui sont formulées.
1. Sur la question d'une éventuelle transmission infectieuse : les désinfections de niveau intermédiaire (DNI) jusqu'alors préconisées ne sont pas sécurisées totalement. Les plus récents travaux font état de 3% d'échappement (non stérilisation) par la technique des DNI. C'est pourquoi le Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) a proposé l'alternative des gaines de protection. Ces procédés utilisés depuis plusieurs années, dans de nombreux pays (dont les USA) n'ont fait l'objet d'aucune publication faisant état d'un quelconque incident. Il est donc fallacieux de présenter les gaines comme une régression, alors qu'il s'agit en fait d'un progrès dans la sécurisation accrue des endoscopies.
2. Sur la question du coût : à l'unité, le coût d'une gaine est supérieur à celui d'une DNI. Présenter ce procédé comme une désinfection au rabais relève de la plus mauvaise foi. L'étude réalisée à l'hôpital Georges Pompidou n'a pas dépassé les frontières restreintes des promoteurs du LIEN. Nul doute que les instances ORL et le HCSP prendront en compte les données de cette étude si elles s'avèrent pertinentes. Enfin le LIEN et le "CISS" tout en critiquant les propositions des pouvoirs publics ne proposent aucune solution alternative. Il est donc légitime de s'interroger sur ce que sous-tend cette démarche purement négative.
Contact Presse :
Professeur Frédéric CHABOLLE
Société Française d'ORL et de Chirurgie Cervico-Faciale
Docteur Philippe LERAULT
Syndicat National des Médecins Spécialisés en ORL
et de Chirurgie Cervico-Faciale
Date de rédaction : 30 janvier 2009 5 h 05
Date de modification : 30 janvier 2009 17 h 05 min