En réponse à la grande manifestation du 15 mars 2015 où près de 40.000 professionnels de santé libéraux et hospitaliers rassemblant toutes les organisations syndicales sont descendus dans la rue, le gouvernement n’a eu pour seule réponse que de proposer une Grande Conférence de Santé.
En janvier 2016, la Grande Conférence de Santé est censée clôturer la Stratégie Nationale de Santé engagée en 2013 par le gouvernement.
Or, celle-ci n’intervient qu’après le débat parlementaire sur la loi de santé !
Le calendrier de cette conférence annoncée par Manuel Valls est mis en place avec des délais intenables, s’étalant de fin juin à fin décembre et multipliant les réunions de telle sorte qu’aucune organisation ne puisse participer à l’ensemble des travaux.
Bien que perplexes sur l'aboutissement de ces derniers mais dans un souci de remplir leur rôle participatif aux réformes promises dans l’intérêt de la profession, les représentants de la FFMKR se sont rendus aux premières réunions et n’ont pas été déçus…
D’une part, le Copil se compose presque exclusivement de professionnels de santé salariés et les auxiliaires médicaux n’ont aucune place.
D’autre part, au sein des groupes de travail, des sous-groupes ont été créés parmi lesquels chaque organisation professionnelle doit choisir « celui qui représente le plus fort enjeu pour elle » mais le Copil se réserve le droit de réorganiser les groupes de travail s’il estime que la répartition est « déséquilibrée ou non-pertinente ».
Il est clair qu’il s'agit de demander à nos organisations par leur présence leur aval pour un texte écrit d'avance et sur lequel nous n'aurons aucune influence.
Ce texte enterrera encore un peu plus notre système libéral de santé.
Devant ce mépris affiché, la FFMKR dénonce fermement la méthodologie employée et refuse de servir de caution au gouvernement pour avaliser la mort programmée de l’exercice libéral.
La FFMKR réaffirme son opposition au tiers-payant généralisé et à l’étatisation de l’exercice libéral.
Date de rédaction : 31 juillet 2015 12 h 40