Nicolas Sarkozy a défendu mardi 20 décembre les réformes de son gouvernement dans le secteur de la santé de proximité devant les médecins et infirmiers d'une maison médicale des Vans (Ardèche), à moins de cinq mois de l'élection présidentielle.
Lors d'un échange avec les personnels de ce centre, le chef de l'Etat a justifié son choix de réformer le mode de rémunération des médecins libéraux en y introduisant une part rétribuant leur "mission de service public".
Nicolas Sarkozy s'est réjoui de la création de 230 maisons médicales pluridisciplinaires, notamment dans les régions considérées comme des déserts médicaux. "Nous sommes en avance d'un an sur nos objectifs de créer 250 de ces maisons d'ici à 2013", s'est-il félicité.
Le président a également défendu sa décision de revaloriser la rémunération des médecins généralistes, dont le tarif de la consultation est passé de 22 à 23 euros, et de renforcer leur formation.
"PASSERELLES" ENTRE LES MÉTIERS DE MÉDECIN ET D'INFIRMIER
Il s'est par ailleurs déclaré favorable à une augmentation de la rémunération des infirmiers, à condition de leur confier "de nouvelles responsabilités". "Le toujours plus en faisant la même chose, je dirai non, il faut faire évoluer la nomenclature", a-t-il expliqué.
Nicolas Sarkozy s'est aussi déclaré "ouvert" à la création de "passerelles" à définir entre les métiers de médecin et d'infirmier. "Je pense que ce n'est pas un sujet tabou", a-t-il jugé.
Le président a enfin déploré le "manque de considération" dont sont victimes à ses yeux les professionnels de santé. "Vous avez besoin que le monde politique comprenne vos problèmes, ce n'est pas toujours le cas", a-t-il lancé.
Date de rédaction : 20 décembre 2011 9 h 11
Date de modification : 20 décembre 2011 21 h 11 min