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Dans Médiscoop-santé: « Médecin traitant : une réforme chère et inaboutie »

Les Echos , Le Figaro , Le Monde:

Les Echos rend compte du dernier rapport de la Cour des comptes sur les finances publiques, et relève notamment que selon celle-ci, « la mise en place du médecin traitant, en 2004, a coûté cher et s'est avérée complexe pour les patients ». Le journal rappelle que la mesure « visait à  mieux réguler le système de soins tout en préservant les fondements de la médecine libérale à  la française. Indispensable, cette réforme est malheureusement restée inaboutie, déplore la Cour. Et elle présente plusieurs travers ».
Les magistrats écrivent ainsi que sa « mise en place s'est avant tout traduite pour l'assuré par un parcours tarifaire d'une considérable complexité ». Les Echos note que « les malades qui consultent directement un praticien (.) sont lourdement pénalisés, la part de la dépense laissée à  leur charge par l'Assurance-maladie passant à  70%, au lieu de 30%. (.) Ce principe, contraignant mais simple, a été compliqué par plusieurs exceptions. Les patients peuvent accéder directement à  certaines spécialités (ophtalmologie, gynécologie.) ou certains types de consultations ».
« Plus grave, les préoccupations de l'assurance-maladie et des syndicats de médecins libéraux «ont largement pris le pas sur le contenu médical du dispositif» », poursuit le journal, ajoutant que « cette réforme a eu un coût : les revalorisations tarifaires qui ont accompagné la mise en place du médecin traitant coûtent 600 millions d'euros par an à  la Sécurité sociale. Les suppléments de rémunération accordés aux médecins n'ont pas été évalués de façon rigoureuse ». La Cour des comptes relève qu'« en regard de ces surcoûts avérés, les économies attendues de l'optimisation des soins médicaux n'ont jamais donné lieu à  évaluation ».
Les Echos note que « la réforme du médecin traitant est pourtant nécessaire pour «généraliser une médecine de parcours», au centre de la «stratégie nationale de santé» annoncée par Jean-Marc Ayrault. Elle est malheureusement «toujours inaboutie» ». Les magistrats remarquent que « les expérimentations visant à  une prise en charge des patients chaînée et coordonnée entre les divers acteurs du système de soins se sont certes multipliées, mais dans le plus grand désordre et en ne faisant que peu appel au médecin traitant ».
Le journal évoque un « manque de relations entre les professionnels, (les) retards du dossier médical personnel. », la Cour observant que « chaque acteur tend à  vouloir que la coordination s'exerce à  partir de sa propre sphère de responsabilité ». Didier Migaud, premier président de la Cour, estime ainsi que « la réforme est restée purement administrative, sans apporter la meilleure coordination des soins qui était son ambition, (et demande que le médecin traitant soit) clairement réaffirmé comme le coordinateur des soins de ses patients ».
Le Figaro aborde aussi le rapport annuel de la Cour des comptes et son « florilège des grands gaspillages d'argent public ». Le journal évoque entre autres le parcours de soins, qui « coûte cher au patient ». Le quotidien poursuit : « à€ première vue, le dispositif de «médecin traitant» est un succès. Plus de 9 actes médicaux sur 10 sont effectuées au sein du «parcours de soins». (.) «L'adhésion des assurés au dispositif ne se dément pas», se félicite la Cour des comptes. Mais c'est bien le seul compliment qu'elle accorde au dispositif ».

Revue de presse rédigée par Laurent Frichet
TSAVO PRESSE

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