"Pour être franc, votre argent m'intéresse", sans doute vous souvenez-vous de ce slogan de la BNP qui avait fait scandale à son époque.
Pourtant, ce principe s'est bien intégré dans le quotidien, insidieusement. Nous pouvons nous assurer pour tout, nous protéger contre tout; la vie sans risque, quoi! Il suffit de payer.
Dans ce contexte, vous trouvez maintenant sur internet des systèmes pour garantir le recouvrement des TPG !!!
... moyennant 15€ par mois, par exemple, vous n'avez plus de soucis de recouvrement financier; est-ce bien la réponse à une irresponsabilité collective instaurée comme un dogme?
Scandaleux mais significatif! Plus efficace que le syndicalisme !
D’ailleurs, récemment, un adhérent m’a signifié qu’il ne payerait plus sa cotisation au SNORL parce que cela ne servait à rien. En d’autre terme, la cotisation au SNORL est assurance de protection de l’activité de cet ORL qui, à ma connaissance, n’a jamais participé à la moindre réunion que nous menons depuis 4 ans en toutes régions.
Cela pose, malgré tout, la question du syndicalisme au XXIéme siècle : comme dirait certain, défendre les acquis; bien sûr mais cela ne suffit plus à l’époque de la mondialisation. Uber est en embuscade.
D’ailleurs, on voit bien la disparition progressive du pouvoir des Centrales Syndicales traditionnelles (CGT, CFDT, FO…) qui ne rassemblent plus que les « cheveux blancs ».
Le syndicalisme moderne doit être un laboratoire de rencontres, de réflexions, de facilitation, de communication pour initier et faire fleurir les expériences de nouvelles pratiques en toute région, coordonner et valoriser l’engagement de la spécialité dans la société. La réponse à nos problèmes d’exercice ne viendra que des initiatives locales et surement pas des réunions de l’avenue de Ségur.
Le SNORL est un catalyseur d’idées, d’énergies, de projets pour préserver et innover sur des valeurs qui nous réunissent. Il s’enrichit des différences d’appréciation de ses membres.
Le SNORL est notre bien commun, fédérateur loin des coordinations qui expriment surtout un désespoir et une dispersion des énergies.
C’est dans cet esprit que chacun d'entre nous doit se mobiliser pour lutter contre cette obligation de TPG et cette loi de santé de planification réduisant notre exercice à celui d'un pion.
Mais lutter, résister, innover, avancer: c’est trop fatiguant, me direz-vous? dans cette société ou toute action doit être faite par "l'autre" et en respectant le sacro-saint principe de précaution!
Au vue de l’urgence de l’actualité, cette inertie confine à la démission voire à la soumission.
Sans doute, les 4 ou 5 passagers du THALYS ont-ils enfreint la passivité ambiante et le principe de précaution mais quelle leçon de vie, de survie!
Seuls et individuellement, ils étaient morts. Leur connivence morale et physique a fait la réussite.
Let's go!
Le SNORL est "THALYS".
Dr Jean Michel KLEIN
Date de rédaction : 24 août 2015 9 h 55
Date de modification : 24 août 2015 22 h 00 min
