La répartition des postes d'internat à la prochaine rentrée est désormais connue. Alors que les résultats des épreuves classantes nationales (ECN) viennent d'être rendus publics, deux arrêtés des ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur sont parus ce matin au « Journal officiel ».
Le premier entérine la répartition des postes par spécialité et par CHU pour l'année universitaire 2010-2011.
Le second fixe pour la première fois une répartition des postes d'internat pour cinq ans, de 2010 à 2014, conformément à la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST).
Ces répartitions ont été établies après concertation d'une commission nationale pilotée par l'Observatoire national de la démographie des professions de santé (ONDPS) et de commissions régionales composées d'étudiants, d'internes, de doyens, de représentants des DRASS, des URML et d'établissements.
Le ministère de la Santé a rendu ses arbitrages.
Le gouvernement va ouvrir 6 839 postes d'internat à la prochaine rentrée universitaire, soit 10,5 % de plus que l'an dernier. La médecine générale va bénéficier du plus fort contingent d'internes avec 3 632 postes (+9 %). Le ministère de la Santé souhaite que, comme l'an passé, la moitié des postes finalement choisis le soient dans cette spécialité.
Plusieurs filières vont enregistrer une augmentation plus importante que la moyenne comme les spécialités médicales (1 204 postes, +26,5 %). Avec 86 postes, la biologie médicale connaît la plus forte hausse d'effectifs (+43,3 %). Après avoir été fortement augmentées ces dernières années, les spécialités chirurgicales subissent une légère baisse (557 postes, - 2,3 %) tandis que la psychiatrie (367, +4,8 %) et la pédiatrie (274, +8,3 %) vont voir leur promotion augmenter modérément. L'anesthésie-réanimation (318, +8,1 %) et la gynécologie obstétrique (177, +7,9 %) ont une évolution sensiblement proche de la hausse générale. La gynécologie médicale est en léger recul avec 24 postes (-11,2 %), la médecine du travail en comptera 120 (+14,3 %) et la santé publique 80 (0 %).
Pour la première fois, l'arrêté fixant la répartition des postes précise exactement les différentes spécialités médicales et chirurgicales. Un étudiant qui choisira une spécialité médicale devra faire un préchoix de son DES qu'il confirmera deux ans plus tard en anatomocyptopathologie, en cardiologie, dermatologie, endocrinologie, gastro-entérologie, génétique, hématologie, médecine interne, médecine nucléaire, médecine physique et de réadaptation, néphrologie, oncologie, pneumologie, radiodiagnostic ou rhumatologie.
Les internes qui opteront pour une spécialité chirurgicale préciseront s'ils veulent s'orienter vers la chirurgie générale, la neurochirurgie, l'ophtalmologie, l'ORL ou la stomatologie.
Pour mieux répondre aux enjeux de démographie médicale, les ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur ont approuvé une répartition quinquennale des postes d'internat. Celle-ci prévoit une montée en charge des internes en formation. Dès l'an prochain, le gouvernement envisage d'ouvrir 7 750 postes d'internat et de monter jusqu'à 8 089 internes en 2014. Cette répartition par spécialité et par faculté pourra être affinée chaque année par le ministère de la Santé. Ces chiffres montrent l'enjeu qui attend les pouvoirs publics et les CHU puisque ce ne sont pas moins de 38 500 internes qui devront être formés d'ici 2014. C'est la première fois que les facultés françaises devront former autant d'internes.
Plus de détails dans notre édition de jeudi.
"º CHRISTOPHE GATTUSO
Quotimed.com, le 20/07/2010
Date de rédaction : 20 juillet 2010 9 h 18
Date de modification : 20 juillet 2010 21 h 18 min